Vie privée vie professionnelle: où sont les limites?
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Vie privée vie professionnelle: où sont les limites?
24heures
Vie privée vie professionnelle: où sont les limites?
Lundi 12 Octobre 2009
Jusqu’à quel point un employé peut-il sacrifier son temps libre sur l’autel de la performance professionnelle? Edicter des directives ou des chartes peut s’avérer efficace, mais ce n’est pas suffisant.
Le burnout – effet d’usure – est, pour les entreprises, un facteur de risque à prendre au sérieux. Nombre d’employés motivés et performants en sont menacés, principalement les cadres, les attachés commerciaux ou encore, dans une certaine mesure, les assistantes de direction ou de cadre. En effet, ce syndrome touche essentiellement les collaborateurs ayant une position élevée dans l’entreprise qui s’investissent sans compter et acceptent de mettre entre parenthèses leur vie privée, au nom de la productivité de l’entreprise. A cela s’ajoutent les nouvelles technologies qui permettent d’être atteignable n’importe où et à n’importe quel moment. Un cocktail explosif qui peut finir par un burnout.
Surimplication dans son activité professionnelle, multiplication des heures de présence au bureau, course au bonus et absence de vie privée sont quelques-uns des signes avant-coureurs d’un burnout. Mais jusqu’à quel point un employé peut-il sacrifier son temps libre sur l’autel de la performance professionnelle? Quels sont les moyens à disposition de l’employeur pour prévenir ce type de dérives chez ses collaborateurs?
Nouveaux moyens, nouvelle organisation du travail
L’arrivée des nouvelles technologies – l’e-mail, internet et les «petits derniers», les iPhone et smartphones – a totalement bouleversé l’organisation des entreprises, devenant en quelques années des outils de travail indispensables. En effet, avant, tout le monde se rendait physiquement au travail. Aujourd’hui, si l’équipement le permet, on peut travailler n’importe où. Second impact, et non des moindres, les nouvelles technologies ont engendré une dérégulation des temps, si bien qu’aujourd’hui, le travail s’effectue à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit.
Le corollaire de cette révolution technologique, c’est que les employés sont désormais joignables à tout moment, où qu’ils soient. Si la multiplication des moyens de communication s’avère bénéfique pour l’efficacité et le rendement de l’entreprise, il n’en reste pas moins que cela peut vite tourner à l’obsession pour le collaborateur, lequel se voit solliciter de toute part, et surtout en tout temps. SMS professionnels reçus bien au-delà des heures admissibles, collaborateur sollicité via son BlackBerry pendant un congé pour boucler un dossier en cours, voire rappelé au bureau depuis ses vacances pour la même raison… Autant d’exemples hélas de plus en plus fréquents dans le monde du travail et qui démontrent les dérives d’une utilisation abusive des nouvelles technologies dans les entreprises.
Escalade vers le toujours plus productif
Les principales victimes de cette escalade vers le toujours plus productif sont les cadres qui, désireux d’en faire toujours plus et motivés par la promesse de bonus, voient leur temps libre peu à peu grignoté par ces intrusions d’ordre professionnel dans leur vie privée, accumulant ainsi des heures supplémentaires à leur insu. Outre le fait que les cadres et les attachés commerciaux puissent renoncer aux heures supplémentaires, il est en plus difficile de savoir quand finit le travail et quand commence le temps libre… Et quand bien même ces fréquentes incursions du professionnel dans le personnel seraient dédommagées, il n’en ressort pas moins que dans de telles conditions l’employé peut difficilement profiter pleinement de son temps libre. C’est d’autant plus frappant avec les employés qui ont la possibilité de travailler à 40% à la maison, par exemple. En effet, avec un tel aménagement, on a tendance à moins voir le temps passer, car tous les repères et les garde-fous qu’on a habituellement sur son lieu de travail – horaires de travail fixes, collègues qui rentrent chez eux à la fin de la journée… – disparaissent.
Burnout en mouvance vers le haut
Conséquences: le temps libre des collaborateurs se réduit comme peau de chagrin et les burnout se multiplient dans les entreprises. Pourtant, l’employeur n’est-il pas censé prévenir ce genre de troubles au sein de son entreprise? En effet, juridiquement, il est tenu de veiller à la protection de la santé de ses collaborateurs (art. 328 du Code des obligations et art. 6 de la loi sur le travail), ce qui inclut également la prévention du stress et du surmenage chez les travailleurs.
Toutefois, si édicter des directives ou des chartes allant dans ce sens peut s’avérer efficace, ce n’est pas suffisant. La réduction des cas de burnout au sein d’une entreprise passe obligatoirement par la recherche active de solutions pour concilier les exigences professionnelles et familiales de ses collaborateurs avec les autres domaines de la vie. Et cela, c’est un effort collectif que doivent fournir ensemble employeur et collaborateurs.
www.droitactif.ch
Vie privée vie professionnelle: où sont les limites?
Lundi 12 Octobre 2009
Jusqu’à quel point un employé peut-il sacrifier son temps libre sur l’autel de la performance professionnelle? Edicter des directives ou des chartes peut s’avérer efficace, mais ce n’est pas suffisant.
Le burnout – effet d’usure – est, pour les entreprises, un facteur de risque à prendre au sérieux. Nombre d’employés motivés et performants en sont menacés, principalement les cadres, les attachés commerciaux ou encore, dans une certaine mesure, les assistantes de direction ou de cadre. En effet, ce syndrome touche essentiellement les collaborateurs ayant une position élevée dans l’entreprise qui s’investissent sans compter et acceptent de mettre entre parenthèses leur vie privée, au nom de la productivité de l’entreprise. A cela s’ajoutent les nouvelles technologies qui permettent d’être atteignable n’importe où et à n’importe quel moment. Un cocktail explosif qui peut finir par un burnout.
Surimplication dans son activité professionnelle, multiplication des heures de présence au bureau, course au bonus et absence de vie privée sont quelques-uns des signes avant-coureurs d’un burnout. Mais jusqu’à quel point un employé peut-il sacrifier son temps libre sur l’autel de la performance professionnelle? Quels sont les moyens à disposition de l’employeur pour prévenir ce type de dérives chez ses collaborateurs?
Nouveaux moyens, nouvelle organisation du travail
L’arrivée des nouvelles technologies – l’e-mail, internet et les «petits derniers», les iPhone et smartphones – a totalement bouleversé l’organisation des entreprises, devenant en quelques années des outils de travail indispensables. En effet, avant, tout le monde se rendait physiquement au travail. Aujourd’hui, si l’équipement le permet, on peut travailler n’importe où. Second impact, et non des moindres, les nouvelles technologies ont engendré une dérégulation des temps, si bien qu’aujourd’hui, le travail s’effectue à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit.
Le corollaire de cette révolution technologique, c’est que les employés sont désormais joignables à tout moment, où qu’ils soient. Si la multiplication des moyens de communication s’avère bénéfique pour l’efficacité et le rendement de l’entreprise, il n’en reste pas moins que cela peut vite tourner à l’obsession pour le collaborateur, lequel se voit solliciter de toute part, et surtout en tout temps. SMS professionnels reçus bien au-delà des heures admissibles, collaborateur sollicité via son BlackBerry pendant un congé pour boucler un dossier en cours, voire rappelé au bureau depuis ses vacances pour la même raison… Autant d’exemples hélas de plus en plus fréquents dans le monde du travail et qui démontrent les dérives d’une utilisation abusive des nouvelles technologies dans les entreprises.
Escalade vers le toujours plus productif
Les principales victimes de cette escalade vers le toujours plus productif sont les cadres qui, désireux d’en faire toujours plus et motivés par la promesse de bonus, voient leur temps libre peu à peu grignoté par ces intrusions d’ordre professionnel dans leur vie privée, accumulant ainsi des heures supplémentaires à leur insu. Outre le fait que les cadres et les attachés commerciaux puissent renoncer aux heures supplémentaires, il est en plus difficile de savoir quand finit le travail et quand commence le temps libre… Et quand bien même ces fréquentes incursions du professionnel dans le personnel seraient dédommagées, il n’en ressort pas moins que dans de telles conditions l’employé peut difficilement profiter pleinement de son temps libre. C’est d’autant plus frappant avec les employés qui ont la possibilité de travailler à 40% à la maison, par exemple. En effet, avec un tel aménagement, on a tendance à moins voir le temps passer, car tous les repères et les garde-fous qu’on a habituellement sur son lieu de travail – horaires de travail fixes, collègues qui rentrent chez eux à la fin de la journée… – disparaissent.
Burnout en mouvance vers le haut
Conséquences: le temps libre des collaborateurs se réduit comme peau de chagrin et les burnout se multiplient dans les entreprises. Pourtant, l’employeur n’est-il pas censé prévenir ce genre de troubles au sein de son entreprise? En effet, juridiquement, il est tenu de veiller à la protection de la santé de ses collaborateurs (art. 328 du Code des obligations et art. 6 de la loi sur le travail), ce qui inclut également la prévention du stress et du surmenage chez les travailleurs.
Toutefois, si édicter des directives ou des chartes allant dans ce sens peut s’avérer efficace, ce n’est pas suffisant. La réduction des cas de burnout au sein d’une entreprise passe obligatoirement par la recherche active de solutions pour concilier les exigences professionnelles et familiales de ses collaborateurs avec les autres domaines de la vie. Et cela, c’est un effort collectif que doivent fournir ensemble employeur et collaborateurs.
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