La crise pénalise trois fois plus les femmes que les hommes. Tout au moins aux Etats-Unis.

Selon l’étude de l’institut de recherche conjoncturelle Corporate Library, publiée hier, les salaires moyens des Américaines ont reculé de 18,5% l’an dernier, contre 6,1% pour leurs compatriotes de sexe masculin.


L’écart entre les rémunérations reste en outre cruel. Même, ou surtout, au sommet des hiérarchies. Une femme très « cheffe » ne touche ainsi en moyenne que 58% du salaire d’un homme assumant des fonctions comparables. Autre observation importante de Corporate Library : seule une femme apparaît parmi les 150 managers les mieux payés des Etats-Unis.


L’heureuse élue s’appelle Martine Rothblatt. Elle dirige l’entreprise pharmaceutique United Therapeutics. Sa rétribution a atteint 21,8 millions de dollars (guère plus en francs suisses) l’an dernier. Dans ce palmarès des grosses payes, les deux concurrentes les plus proches de Martine Rothblatt, Andrea Jung (directrice du fabriquant de cosmétiques Avon Products Inc) et Carol Meyrowitz (le boss de l’énorme détaillant TJX Companies Inc) n’ont gagné « que », respectivement, 13,9 millions et 12,8 millions de dollars.


Corporate Library a conduit sa recherche en se référant aux données de 2703 sociétés cotées chez l’Oncle Sam.