Surproduction de lait dénoncée par Alliance Sud, Uniterre et Big-M

Les répercussions néfastes pour le monde entier de la surproduction de lait par les pays industrialisés est dénoncée par Alliance Sud, Uniterre et Big-M. Elle empêche une rémunération équitable des paysans indigènes et viole le principe de souveraineté alimentaire dans les pays en développement.

"Une gestion efficace de la production de lait doit être mise en place afin d'éviter le dumping sur les marchés", a martelé Isolda Agazzi d'Alliance Sud.

Avec la crise du lait, "nous ne sommes plus seulement en face d'un problème de corporation, mais de société", a renchéri Valentina Hemmeler Maïga, du syndicat paysan romand Uniterre.

Pour revenir à un prix équitable (1 franc le litre au lieu des 55 centimes actuels), il faut arrêter de produire à tout va. En ce sens, l'Interprofession du lait (IPL) a présenté lundi un modèle de gestion des quantités de lait, qui ne convainc toutefois ni Uniterre ni l'association alémanique de producteurs de lait Big-M.

Pour Werner Locher, secrétaire de Big-M, la proposition de l'IPL est inacceptable, car elle fixe comme base les quantités produites en 2009. "Alors que tout le monde sait qu'on produit aujourd'hui nettement trop", a-t-il regretté.

La situation est d'autant plus inacceptable que la ministre en charge de l'agriculture Doris Leuthard estime que seule l'IPL est un interlocuteur légitime.

Malgré une demande en ce sens, Uniterre n'a pas pu exposer à la conseillère fédérale son projet de gestion des quantités qui verrait les gros producteurs de lait payer une taxe sur les surplus au profit des paysans qui produisent moins, a résumé Rudi Berli, secrétaire syndical à Uniterre.

(ats / 20 octobre 2009 15:58)