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Crise: le bout du tunnel ou la grosse rechute?

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Crise: le bout du tunnel ou la grosse rechute? Empty Crise: le bout du tunnel ou la grosse rechute?

Message par SwissDavid Lun 7 Déc - 8:27

Lien : Le Matin


Crise: le bout du tunnel ou la grosse rechute? Vid
Image ©️ Keystone/DR


De la croissance, mais aussi plus de chômage. Les banques remboursent leurs dettes, mais Dubaï fait trembler la planète. Où va-t-on? Les hypothèses des économistes

Ah, pouvoir lire l'avenir dans le marc de café... Les bilans de santé économique (rapports, perspectives conjoncturelles) sont nombreux en cette fin d'année, mais ils ne sont pas toujours aisés à décoder: les marchés qui prennent l'ascenseur, bonne ou mauvaise nouvelle? L'argent qu'on peut emprunter quasi pour rien, est-ce bien normal? La reprise qui s'amorce, moins de chômage aux USA, mais plus en Europe, comment est-ce possible?

Trop peu de stratégies de sortie de crise
On s'en doute, les avis spécialistes divergent: entre les optimistes qui pensent que ça y est, la crise est derrière nous, et ceux qui pensent qu'une rechute s'amorce, tout est question d'interprétation. Restent quelques points qui font l'unanimité: la hausse des valeurs boursières est suspecte, l'éclatement de bulles est à craindre, trop peu de pays ont songé à arrêter une stratégie de sortie de crise. Quant à la question de savoir si la reprise qui point en Occident est solide et durable, trois scénarios «alphabétiques» s'opposent: le V, le U ou le W.

Dominique Strauss-Kahn y croit

Le directeur du FMI (Fonds monétaire international) a la cote: non seulement son institution est sortie renforcée des soubresauts économiques des derniers mois (le G20 l'a chargée de diverses missions), mais en plus un sondage tout récent le place en tête d'un classement des personnalités politiques préférées des Français. Il a exprimé son point de vue sur la crise à diverses occasions dans les deux dernières semaines. Son analyse: la reprise est là, et «nous ne croyons pas à une rechute», comme il l'a expliqué dans une interview au Figaro. Dominique Strauss-Kahn adhère donc à l'hypothèse du V: après une vraie dégringolade de l'économie, on touche le fond, puis on remonte - pas aussi vite qu'on est descendu, mais sans se casser la figure.

Les défenseurs de cette thèse s'appuient sur divers signaux positifs apparus dans les tout derniers mois pour étayer leur position. En effet, au troisième trimestre 2009 (juillet-septembre) les Etats-Unis et la plupart des pays européens (à l'exception notable de l'Espagne et de l'Angleterre) ont renoué avec la croissance. D'une manière pas forcément spectaculaire: la Suisse affiche un modeste + 0,3%, comme la France, alors que l'Allemagne fait un peu mieux (0,7%), et que les USA montent

à 2,8%. Les exportations ont repris (+2,2% en Suisse, +17% aux Etats-Unis), comme la consommation: c'est +0,6% pour les ménages suisses, +2,9% pour les ménages américains. Bref, toutes les courbes ou presque repartent vers le haut - même le chômage qui, nouvelle très inattendue, a légèrement baissé aux USA.

Pour 2010, les divers organes de conjoncture prévoient un renforcement de cette tendance, même si la plupart restent modérés dans leurs projections.

Parmi les défenseurs de poids de l'hypothèse en V, on trouve notamment l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui a fait part de ses prévisions le 19 novembre. Dans son rapport, l'organisation souligne notamment l'impact positif de l'Asie dans l'économie mondiale, surtout de la Chine (qui, avec l'Inde, devrait conclure l'année 2009 avec une croissance supérieure à 8%); même si elle reste prudente dans ses commentaires, l'OCDE a dessiné une courbe pour le volume du commerce mondial clairement en V.

Nouriel Roubini, pessimiste

Ce Nostradamus a dit très tôt que la courbe de cette crise serait en U: après une chute très rapide, vous pensez avoir atteint le fond, mais non, ça peut toujours descendre encore plus bas. Et avant de sortir de la cuvette, la route peut-être longue: dans une interview donnée au Times, il estimait que les Etats-Unis étaient partis pour une stagnation de «plusieurs années».

Les économistes et analystes qui partagent ce point de vue mettent en avant trois éléments. D'abord le chômage: certes, les USA et la plupart des pays européens ont renoué avec la croissance, mais il y a toujours un décalage assez long (plusieurs mois) entre une reprise de l'activité économique et la baisse du taux de chômage qu'elle induit.

Paradoxalement, les pays occidentaux devraient donc durant plusieurs mois encore subir une... hausse du chômage (la Suisse pourrait dépasser les 5%, l'Espagne, l'un des pays européens les plus touchés, atteindre 20%, alors que les USA en sont aujourd'hui à 10%), laquelle devrait entraîner, en toute logique, une baisse de la consommation, notamment des ménages, et donc une phase de stagnation en fond de cuvette du U.

Par ailleurs, puisque l'économie montre des signes de reprise, les Etats sont tentés de diminuer leur soutien à l'économie réelle - soit réduire les fameux plans de relance. Sans cet appui, pensent les partisans du U, la reprise va nettement ralentir pour laisser place à une stagnation. Enfin, les dettes publiques se sont accrues à cause des mesures prises pour contrer la crise - et il va falloir passer à la caisse. D'accord, donc, pour dire que l'on sortira du tunnel, mais attention à ne pas croire que la lumière que l'on entrevoit en ce moment signifie que l'on est à deux pas de la sortie.

Cet économiste né à Istanbul mais établi à New York doit son immense célébrité à la crise - qu'il l'ait prédite et décrite bien avant tout le monde en a fait le nouveau Messie économique. Ses détracteurs notent qu'il est facile d'avoir raison quand on annonce l'Apocalypse avec sa constance: cyclique, l'économie se retrouve forcément sur une pente descendante un jour ou l'autre. Surnommé le «Dr Ruine» à cause de ses annonces toujours catastrophiques, il avait pourtant dit en 2006 déjà que les USA allaient entrer dans une grave récession, et en février 2008, il détaillait les douze étapes du désastre.

Joseph Stiglitz, très inquiet

Nouriel Roubini, lui, s'est élevé pour mettre en garde contre la création de bulles spéculatives: trop bon marché, l'argent a été massivement investi dans des actions ou d'autres produits, l'or par exemple. Dans certains secteurs, les prix sont surfaits, et les conséquences désastreuses, quand cela entraîne par exemple une spéculation sur les denrées alimentaires. L'éclatement de ces bulles aurait un effet domino qui mènerait à un recul de l'économie, voire à une nouvelle catastrophe mondiale. Sans être aussi pessimistes, de nombreux spécialistes tablent en tout cas sur une correction des marchés en 2010 - il faut dire que depuis mars 2009, la valeur des actions a en moyenne doublé...

Sans se focaliser sur la bourse, le SECO (Secrétariat d'Etat à l'économie) a rendu publiques ses projections le 19 novembre - s'il ne parle pas explicitement de scénario en W, le groupe d'experts part «de l'hypothèse que la dynamique de reprise de l'économie mondiale en 2010 reperdra, passagèrement du moins, de son intensité»...

Mais si le scénario en W doit être incarné par quelqu'un, c'est sans doute par le Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, qui s'est exprimé à de nombreuses reprises sur ses craintes de le voir se réaliser. Comme DSK, il craint une fin prématurée des mesures de soutien, mais aussi les conséquences du chômage et de l'épargne sur la consommation: très ralentie, elle pourrait entraîner l'économie dans une spirale négative.

Si Dominique Strauss-Kahn et Nouriel Roubini ne partagent pas la même position, ils partagent la même angoisse devant le spectre du W: l'économie fait signe de remonter, et quand on croit qu'on a renoué avec le succès, paf!, tout s'écroule à nouveau au niveau plancher. La débâcle récente de Dubaï est typiquement le genre de surprise financière qui renforce le crédit de ce scénario. Dominique Strauss-Kahn précise ainsi dans l'interview accordée au Figaro que la reprise, si elle est là, est «fragile», et que si «nous ne croyons pas à une rechute, ce que l'on appelle un scénario de «W», (...) nous ne pouvons pas complètement l'exclure». Comme d'autres, le directeur du FMI craint notamment que l'on gère mal la sortie de crise en arrêtant trop vite les mesures de soutien, et que le bilan des banques ne réserve encore de bien mauvaises surprises.
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