Top managers au top... jusqu'en 2008
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Top managers au top... jusqu'en 2008
Lien : Le Matin
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Pour bien gagner sa vie, mieux valait travailler dans la banque ou la chimie.
Les salaires des top managers et la part des bonus n'ont cessé de croître en Suisse jusqu'en 2008. Dans les banques, la rémunération des cadres les mieux payés a augmenté de 38,8% entre 2006 et 2008. En revanche, le revenu médian a moins progressé que l'inflation durant cette période.
Le salaire médian brut s'est élevé à 5823 francs en 2008, selon l'enquête présentée hier par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette notion théorique signifie que la moitié des employés ont reçu davantage que 5823 francs, l'autre moitié moins.
La hausse, qui a atteint 2,6% depuis le dernier relevé en 2006, est moins forte que le renchérissement de 3,2% intervenu depuis. Pour beaucoup d'employés, le salaire réel a donc reculé. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne et les écarts se sont même creusés.
Le niveau de rémunération est nettement supérieur au salaire médian dans les banques (9127 francs), la recherche (8061 francs) et la chimie (7774 francs). Au bas de l'échelle salariale, on trouve les services personnels (coiffure, cosmétique, par exemple), avec 3683 francs.
58 333 francs par mois
Sur l'ensemble des branches, les top managers (définis comme les 10% de cadres supérieurs les mieux payés) gagnent tous plus que 23 942 francs brut par mois. Les mieux lotis sont les banquiers, avec 58 333 francs mensuels, les cadres des services financiers et assurances (47 469 francs) et ceux de la chimie (38 073 francs). Les dirigeants les moins bien payés se trouvent dans l'hôtellerie-restauration (9965 francs). Il sera intéressant de voir comment la crise financière se reflète sur ces écarts salariaux lors de la prochaine enquête en 2010, a dit le chef du Travail au Secrétariat d'Etat à l'économie Serge Gaillard.
La part de personnes touchant des salaires inférieurs à 3500 francs brut par mois pour un plein-temps a baissé, passant de 6,2% à 5,4%. Quelque 138 900 emplois sont concernés. Mais si l'on considère les temps partiels, on peut dire que 400 000 personnes doivent vivre comme des working poor, a précisé Daniel Lampart, de l'Union syndicale suisse. En outre, 12,4% des emplois sont rémunérés à raison de moins de 4000 francs par mois.
«Nous avons besoin aussi d'un secteur à basse rémunération afin d'intégrer les personnes présentant des déficits de qualification ou de prestations dans le monde professionnel», a jugé pour sa part le directeur de l'Union patronale, Thomas Daum.
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