Les brasseurs suisses font grise mine

Les bières suisses ont encore cédé un peu de terrain l'an dernier au profit des mousses étrangères.

Les bières étrangères ont plus la cote que celles du pays. (Photo: Reuters)
La production locale a diminué de 1,7% durant l'année brassicole 2008/2009 qui s'est achevée à fin septembre dernier. La consommation par habitant a légèrement reculé: chaque Suisse a bu en moyenne une «mini» en moins.

Le marché suisse de la bière est resté stable, avec 4,484 millions d'hectolitres vendus, a annoncé lundi l'Union des brasseries suisses. Cela représente un léger fléchissement de 6079 hectolitres, soit 0,1%.

La production intérieure a baissé de 1,7% pour s'établir à 3,567 millions d'hectolitres alors que les importations ont augmenté de 6,4% à 0,917 millions d'hectolitres. La part de marché de la bière suisse a donc une nouvelle fois reculé: elle est passée de 80,8% à 79,5%.

Les exportations de bière suisse ont chuté de 25,4% à 51 594 hectolitres. Elles représentent actuellement 1,4% de la production indigène.

L'année brassicole 2008/2009 a été marquée par un hiver long et froid, explique la branche. Or, les gens boivent plus de bière quand il fait chaud. Les mois d'avril, août et septembre ont permis d'améliorer la situation, a précisé Markus Zemp, président de l'Union des brasseries suisses et conseiller national (PDC/AG).

Les amateurs de la boisson au houblon ont eu le gosier un peu moins en pente. Le directeur de l'Union, Marcel Kreber, estime la consommation annuelle par habitant à 57,8 litres, contre 58 l'année précédente. La branche n'évoque pas d'adaptations du prix de la bière pour le moment.

La branche, qui réalise près d'un milliard de francs de chiffre d'affaires, verse chaque année environ 110 millions de francs d'impôts. Le produit de la TVA sur les ventes de bières dans l'hôtellerie/restauration et le commerce de détail s'élève à quelque 200 millions de francs, impôts ordinaires sur les entreprises non-compris. L'Union des brasseries suisses comprend 16 entreprises sur 19 sites de production. Elles représentent quelque 98% de la production indigène de bière.

(ap)