Transports routiers: futur manque de chauffeurs professionnels en Suisse

Les routiers s'inquiètent de la relève: selon eux, il pourrait manquer en Suisse jusqu'à 25'000 chauffeurs professionnels dans dix ans. Leur organisation faîtière, l'ASTAG, met en cause la réglementation "excessive" du métier de chauffeur.

L'Association suisse des transports routiers se réjouit tout de même de la hausse de 3% du nombre de jeunes qui ont entamé dans l'année un apprentissage de routier. Ce chiffre fait dire au conseiller national Adrian Amstutz (UDC), président de l'ASTAG, que le métier de chauffeur "provoque toujours l'enthousiasme et la fascination auprès de nombreux jeunes", sachant qu'il signifie "liberté et indépendance".

Pourtant, l'ASTAG sonne l'alarme. Même s'il n'y a actuellement pas de pénurie aiguë de chauffeurs en Suisse, cela pourrait devenir un problème à moyen terme, surtout si la croissance du trafic correspond aux pronostics des routiers. Le recrutement de chauffeurs à l'étranger n'est pas non plus une solution envisageable pour Adrian Amstutz, qui table sur la relève suisse.

"Académisation"

Pour l'ASTAG, il est urgent d'agir: elle demande à la Confédération de diminuer les prescriptions excessives et les obligations toujours plus sévères, qui dissuadent à ses yeux de nombreux jeunes à se lancer dans le métier de chauffeur, écrit l'organisation dans un communiqué publié à l'occasion d'une conférence de presse à Berne.

Le directeur de l'association Michael Gehrken met aussi en cause les goulets d'étranglement et les bouchons en augmentation quotidienne sur le réseau routier, qui ne contribuent pas à accroître l'attrait du métier. Enfin, selon lui, certains milieux continuent de diaboliser le transport routier "pour des raisons idéologiques".


SDA-ATS News Service