La construction à l’heure de la crise

La branche de la construction devrait afficher un fléchissement pour le deuxième trimestre consécutif

Alors que la branche de la construction a jusque-là bien résisté à la crise, le retournement de tendance se confirme, selon le nouvel indice de la construction du Credit Suisse. Une dégradation de la conjoncture pour l’ensemble du secteur est attendue au 4e trimestre.

Secteur du bâtiment affaibli
La branche affichera ainsi pour le deuxième trimestre consécutif un fléchissement, a indiqué hier le numéro deux bancaire helvétique, qui a collaboré avec la Société suisse des entrepreneurs (SSE) pour élaborer ce nouvel indicateur.
Au troisième trimestre, l’indice du volume de construction nominal corrigé des variations saisonnières s’est replié à 124, contre 130 trois mois auparavant (1996 = 100).
Le tassement reflète la consolidation de l’activité dans le secteur du génie civil et l’affaiblissement de celle du bâtiment. Jusqu’à présent, une dernière poussée dans le domaine de la construction de logements a empêché un recul plus important de l’indice. Mais cette évolution ne devrait pas perdurer, au vu du nombre nettement plus faible des demandes de permis et d’autorisations de construire. Au cours des derniers trimestres, les fluctuations de l’indice se sont fortement amplifiées. Après des signes répétés de faiblesse dans le bâtiment, la conjoncture de la construction repose de plus en plus sur le génie civil, lui-même volatil. Or ce secteur ne pourra maintenir éternellement le rythme affiché jusqu’ici.

Branche dominante
De par sa taille et son orientation intérieure, la construction donne des impulsions importantes à la conjoncture helvétique. Recensant quelque 290 000 salariés, soit 30% de l’effectif du secteur secondaire, elle constitue aussi une branche dominante dans de nombreux cantons. Ce secteur génère plus de 5% de la création de valeur de la Suisse.